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poètes en val-de-marne
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14 avril 2011

Lectures poétiques du mois d’avril 2011

 

Matthias Vincenot, L’Âge de mes désirs, ed. Le Temps des Cerises, 20,00 €
Une soixantaine de poèmes courts dont un peu plus de la moitié dits et/ou chantés par 41 artistes composent ce « livre-CD », qui interpelle tout un chacun dans ce qu’il a de plus familier. Des mots simples témoignant d’une sagesse encore un peu innocente, qui semblent déjà chanter des airs connus avant même d’avoir été mis en musique.


Isabelle Garron, Corps fut, ed. Flammarion, 19,00 €
Le lecteur décode un texte continu mais fragmenté, où ponctuation et ligne narrative semblent avoir été remplacés par des mots ou syllabes en liberté sur chaque page, intercalés de quelques mots en anglais. Un beau travail sur le temps qui passe, sur ce qu’il reste d’un poème, d’un mot fort, d’une vie, d’un corps. Le recueil composé de 6 « suites » et « variations » de petits moments d’émotions et d’extraits de rencontres anodines évoque la naissance et la vie d’un corps (textuel et humain).
 
Jean-Pierre Verheggen, Poète bin qu’oui, poète bin qu’non ?, ed. Gallimard, 15,00 €
Le portrait de trente-six sortes de poètes en tous genres et des situations rocambolesques autour de l’écriture poétique, sous une forme humoristique et plus qu’inventive, ne jouant pas seulement aux calembours et expressions belges déformées, mais déjouant le lexique tout entier par le biais d’une culture et d’une imagination débordante. Poèmes qu’on peut facilement imaginer mis en sketchs, comme l’a déjà fait le comédien Jacques Bonnaffé avec L’Oral et Hardi.
 
Sereine Berlottier, Attente, partition, ed. Argol, 19,00 €
La première lettre est écrite le 13 février d’une année imprécise et annonce que quelque chose commence. Dans la dernière lettre, écrite trois ans et neuf mois plus tard, on attend toujours. Malgré le fil narratif imposé par les dates, le récit est absent. Il s’agit d’une suite de phrases inachevées, de fragments de sensations et sentiments ressassés. Un journal intime tantôt à la deuxième, tantôt à la troisième personne. Très rarement, un « je », se demandant si sa vie lui appartient. Un « je » qui espère devenir un « nous », et exprime cette attente de l’événement impossible. 
 
Antoine Boute, Tout public, ed. Les petits matins, 12,00 €
Une écriture orale, simple et narrative. Un vocabulaire populaire, moderne. Un personnage anodin, un peu bête et innocent de prime abord, relate l’histoire de livres ou de films qu’il a lus ou vus, en nous faisant part de ce qu’il a trouvé drôle ou « vraiment beau » à telle ou telle situation. Innocent, seulement de prime abord. Derrière le Tout public sage et gentil, un travail de nuance mêlant sadisme et humour absurde, où les aventures « tout public » qui nous tiennent en haleine deviennent d’une inquiétante simplicité.
 
Henri Lefebvre, Les unités perdues, ed. Manuella, 12,00 €
L’inventaire des « unités perdues », œuvres disparues ou inachevées d’artistes le plus souvent déjà connus, est dressé sur une centaine de pages, sous la forme d’annonces brèves, presque journalistiques. Mises ensemble, les descriptions de ces œuvres restées inconnues forment une unité, stylistique. Il s’agit également d’un travail de recherche original.
 
(liste établie par Florence Peeraer)

 

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